GÉNÉRALITÉS

L’incidence du cancer de l’anus est d’environ 1000 patients par an. Les  personnes les plus touchées sont les femmes, et les personnes immunodéprimées.

La tumeur se situe dans le canal anal (partie terminale du tube digestif mesurant 3 à 4 cm) ou au niveau de la marge anale. Le canal anal est entouré du sphincter anal, muscle permettant la continence fécale (le fait de retenir les gaz et les selles).

SYMPTOMATOLOGIE

Au début de son développement, le cancer de l’anus peut ne pas provoquer de signes ni de symptômes identifiables. Les symptômes apparaissent généralement lorsque que la tumeur a grossi ou qu’elle a commencé à envahir les tissus voisins.

D’autres affections médicales peuvent causer les mêmes symptômes que le cancer de l’anus (hémorroïdes par exemple). Une consultation auprès d’un médecin est à envisager s’ils apparaissent, afin de diagnostiquer la pathologie exacte.

Le symptôme le plus fréquent du cancer de l’anus est le saignement anal (rectorragie). Parmi d’autres symptômes du cancer de l’anus, on peut citer notamment :

  • douleur, inconfort ou sensation de pression dans la région anale,

  • démangeaisons dans la région anale,

  • écoulement de mucus de l’anus,

  • masse ou tuméfaction près de l’anus,

  • rétrécissement des selles.

 

COMPLICATIONS

Le cancer de l'anus, lorsqu'il est dépisté à temps, a souvent une évolution favorable. En effet, les métastases sont peu fréquentes (10 % seulement) avec ce type de carcinome épidermoïde. 

S'il n'atteint pas les ganglions lymphatiques, les chances de rémission sont bonnes pour ce type de cancer. Dans 70 % des cas, une chirurgie peut être évitée.

Les examens complémentaires

  • la biopsie : il s’agit d’un prélèvement de la tumeur, réalisé au cours d’une endoscopie. Ce geste permet de confirmer le diagnostic.

  • l’IRM : elle permet de cartographier la lésion et de voir l’extension de la tumeur au niveau du sphincter et des organes adjacents

  • le scanner : permet de rechercher d’éventuelles métastases à distance

 

TRAITEMENTS

La radio-chimiothérapie : c’est le traitement de référence actuel. Il peut permettre la guérison du cancer dans les formes localisées, et évite une chirurgie mutilante dans les cas de maladie métastatique.

La chirurgie : le traitement chirurgical du cancer du canal anal est peu pratiqué. Il s’agit de l’amputation de l’anus, et la confection d’une colostomie (suture du colon à la peau du ventre pour permettre l’évacuation des matières fécales dans une poche). Ce traitement est efficace mais délabrant, il n’est donc réservé qu’en cas d’échec du traitement médical