La chirurgie des patients souffrant d’obésité est de plus en plus pratiquée, il est prouvé depuis plusieurs années qu’elle augmente l’Esperance de vie et participe au traitement de comorbidités souvent associées comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’apnée du sommeil, la stéatose hépatique. 

Les interventions, quelle qu’elles soient, ne guérissent pas de l’obésité mais sont le seul traitement efficace sur le long terme. 

Quelles sont les conditions pour bénéficier d’une intervention chirurgicale. 

Les conditions ont été définis par la haute autorité de santé en 2009 

«La prise en charge des patients dans le cadre de la chirurgie bariatrique doit être réalisée au sein d’équipes pluridisciplinaires, en liaison avec le médecin traitant. 

  • Patients avec un IMC ≥ 40 kg/m² ou bien avec un IMC ≥ 35 kg/m² associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée après la chirurgie (notamment hypertension artérielle, syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAOS) et autres troubles respiratoires sévères, désordres métaboliques sévères, en particulier diabète de type 2, maladies ostéoarticulaires invalidantes, stéatohépatite non alcoolique)

  • En l’absence de perte de poids suffisante ou en l’absence de maintien de la perte de poids

  • Patients bien informés au préalable, ayant bénéficié d’une évaluation et d’une prise en charge préopératoires pluridisciplinaires

  • En deuxième intention après échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapeutique bien conduit pendant 6-12 mois

  • Patients ayant compris et accepté la nécessité d’un suivi médical et chirurgical à long terme 

  • Risque opératoire acceptable

Depuis le 06/10/2022, une nouvelle recommandation de l’HAS valide une intervention chirurgicale pour les patients ayant un IMC > 30kg/ m2 et souffrant d’un diabète insuffisamment équilibré par un autre traitement. 

« La chirurgie métabolique peut être proposée aux patients atteints de diabète de type 2 et qui présentent une obésité de grade I (IMC compris entre 30 et 35 kg/m2 ) lorsque les objectifs glycémiques individualisés ne sont pas atteints, malgré une prise en charge médicale, notamment diabétologique et nutritionnelle, incluant aussi une activité physique adaptée, bien conduite, selon les recommandations de bonne pratique actuelles, pendant au moins douze mois. La décision est prise avec le patient et après discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire incluant un diabétologue. Les techniques : l’anneau périgastrique ajustable (LAGB), la gastrectomie longitudinale (SG), le court-circuit gastrojéjunal de Roux-en-Y (RYGB) peuvent être proposées. Il n’y a pas à ce stade d’élément qui permettrait de privilégier une de ces trois techniques. Les contre-indications de la chirurgie bariatrique et de la chirurgie métabolique sont les mêmes ».